Six semaines après sa prestation extraordinaire avec Igor Levit à Bochum, le pianiste de jazz Fred Hersch revient de nouveau au Festival de Piano de la Ruhr, donnant ainsi sa quatrième prestation chez nous. À cette occasion, il joue en tant que leader d’un trio, reine de toutes les combinaisons instrumentales dans le jazz. Né à Cincinnati, Hersch préfère depuis toujours les ensembles musicaux de petite taille ; depuis 1985, il se dédie au « trio » classique de jazz dans des partenariats de longue durée avec des bassistes et des batteurs de premier ordre. Cette fois-ci, Hersch revient à la Philharmonie d’Essen avec deux amis de longue date qui l’ont accompagné sur son parcours. Joey Baron, l’un des batteurs les plus demandés sur la scène internationale du jazz, était déjà membre du tout premier trio de Hersch au milieu des années quatre-vingt ; puis, au cours des années 1990 et 2000, Drew Gress a été son bassiste de premier choix. Avec leur leader, ces deux musiciens forment une unité qui a eu le temps de croître et de mûrir au fil des années. Ce n’est pas un hasard si les trios de Hersch se distinguent parmi une multitude incalculable de formations du même genre, et Hersch lui-même est l’un des pianistes jazz actuels les plus éminents. Parmi ses élèves, il compte des grands artistes comme Ethan Iverson (ancien chef de « The Bad Plus ») et Brad Mehldau. Jason Maron se permet même de le comparer avec une grande étoile du sport américain : « Au piano, Fred représente la même chose que LeBron James sur la cour de basket : la perfection en personne. »