« Je ne sais pas ce que veut Beethoven, mais j’essaie de le comprendre », dit Igor Levit dans un entretien. Il aime la musique du Titan parce qu’elle « ne contient aucune barrière ». Son approche modeste et individuelle de l’œuvre de Beethoven a récemment atteint son apogée dans une interprétation cyclique des 32 sonates pour piano, véritable tour de force encensé par des critiques enthousiastes. Quand le pianiste germano-russe âgé de 32 ans interprète une œuvre, elle « sonne comme si aucune autre version n’était possible, et on croit en chacune des notes qu’il joue », écrivit un critique musical dans le journal hebdomadaire DIE ZEIT. Igor Levit revient chaque année au Festival depuis son premier récital ici en 2011. Ainsi, en 2020, ce sera sa 13ème prestation chez nous, en compagnie de l’Orchestre Symphonique du WDR de Cologne sous la baguette de son nouveau chef Cristian Măcelaru, Levit nous fera entendre la Fantaisie Chorale de Beethoven, rarement jouée. Dans la deuxième partie de la soirée, il se lancera dans le Concerto pour Piano de Ferruccio Busoni, épreuve monumentale, singulière et passionnante. Mais Levit, le plus réputé parmi les jeunes pianistes, surmontera certainement ce défi avec sa fameuse assurance et sa maîtrise !