La jeune pianiste géorgienne Inga Fiolia, qui donna sa première prestation au Festival de Piano de la Ruhr en 2018, revient cette année avec un programme tout à fait inhabituel. Après avoir présenté des morceaux rarement joués du compositeur russe Mikhaïl Glinka et de son compatriote Sulkhan Tsintsadze ainsi que deux chefs-d’œuvre de Chopin, elle dédie la deuxième partie de son récital exclusivement à Beethoven, dont nous fêtons le 250ème anniversaire. En compagnie du percussionniste marocain Rhani Krija, elle se demande « ce que Beethoven aurait pu faire avec sa musique, s’il avait eu accès à la variété de sonorités des instruments de percussion dont nous disposons aujourd’hui ». Les deux artistes associent la partition bien connue avec des rythmes nouveaux qui « ne proviennent pas de la musique classique et qui ne terminent pas dans le jazz : surtout étant donné que Beethoven était lui-même un improvisateur hors pair. »