« Une révélation ! » s’exclamait l’auteur du compte-rendu dans la Westdeutsche Allgemeine Zeitung, lorsque Jeremy Denk est revenu en 2019 au Festival de Piano de la Ruhr après son début deux années auparavant. Les programmes hors du commun de ce pianiste américain consistent en un choix d’œuvres hétérogènes qui créent des synthèses surprenantes. Lors de son concert à Duisburg, Jeremy Denk juxtaposera de manière éloquente les grands classiques avec d’autres œuvres rares de la 2e moitié du XIXe siècle, comme un morceau de Samuel Coleridge-Taylor, noir britannique, un autre de l’enfant prodige « Blind Tom » Wiggins, et une pièce conçue par le formidable duo de ragtime de Scott Joplin avec Louis Chauvin. Fin des années 1970, Bach servait de modèle à Frederic Rzewski pour évoquer des situations d’oppression et de résistance dans ses Ballades Américaines ; voilà l’un des nombreux et subtils chemins qui mènent de la Partita de Bach à l’imposante Sonate en ut mineur de Beethoven.