Ievgueni Kissine continue à ravir les mélomanes non seulement avec sa perfection technique et sa virtuosité à couper le souffle, mais aussi grâce à un jeu sensible et intelligent. Sa carrière sensationnelle démarra avec le légendaire Concert du Nouvel An en 1988. Âgé de dix-sept ans, Kissine fit une prestation avec la Philharmonie de Berlin sous la baguette d’Herbert von Karajan ; les critiques et le public étaient enthousiasmés. Au cours des trois décennies depuis lors, Kissine continua à mûrir jusqu’à acquérir le rang de l’un des artistes les plus remarquables de notre temps. « Ce qui est fascinant dans son art, c’est que Kissine a préservé le caractère direct de son jeu », remarqua Wolfram Goertz dans son éloge de Kissine lors de la remise du Prix du Festival de Piano de la Ruhr en 2020. Pour son neuvième concert au Festival, Kissine a sélectionné un programme avec un large éventail de styles, de Bach à Rachmaninov. « Mon seul critère pour choisir du répertoire, c’est l’amour. Si je ne ressens pas de l’amour pour un morceau, je ne peux pas bien le jouer. Heureusement, mes goûts sont très larges », remarque-t-il. Et nous sommes heureux d’être de la partie !