Les sons de cloche qu’il entendait lors de son enfance à Tenero dans le Tessin l’accompagnent jusqu’à aujourd’hui : ces sons ont inspiré le pianiste suisse Francesco Piemontesi à explorer le timbre au piano depuis plusieurs angles. C’est surtout son professeur Alfred Brendel qui lui apprit à raffiner les différents timbres, par exemple lorsqu’ils écoutèrent ensemble les enregistrements légendaires d’Edwin Fischer, dont Brendel lui-même avait été l’élève. L’influence de Brendel sur le jeu de Piemontesi est évident : non seulement dans son art du toucher, mais également « dans son attitude, sa sincérité, sa déontologie en tant qu’interprète. » Piemontesi apprécie Brendel en tant que « pianiste hautement cultivé et subtile ». Les enregistrements des dernières sonates de Schubert dans les mains de Piemontesi ont été encensés par la critique pour leur « beauté addictive », ainsi que pour leur focalisation sur l’essentiel ; Piemontesi interprète Schubert sans prétention, de manière approfondie et contemplative. D’ailleurs, c’est à travers un enregistrement de la série Edition Klavier-Festival Ruhr que Brendel a entendu Piemontesi pour la première fois !